3.5 Les sauvegardes

BPMI – 25/11/2017 – 2

Plan de la fiche

Présentation

1. Un peu de théorie

1.1 Trois sauvegardes

1.2 Quand sauvegarder ?

1.3 Profondeur des sauvegardes

2. Les sauvegardes : supports et opérations

2.1 Les supports de sauvegarde

Un autre disque externe

Des DVD ou autres supports d’archive

Le cloud

2.2 Les différents types d’opérations de sauvegarde

Sauvegarde globale ou partielle

Sauvegarde incrémentale

Sauvegardes historiques

La synchronisation, une sauvegarde particulière

2.3 Organisation des sauvegardes

2.31 Le plan de sauvegarde

2.32 Le journal des sauvegardes

2.33 Suivi des versions des applications

3. Je fais concrètement mes sauvegardes

3.1 Avant de démarrer une sauvegarde

3.11 Je prépare et vérifie mes supports

3.12 Je mets à jour le journal des sauvegardes

3.13 Je ferme les fichiers

3.14 Je ferme les applications

3.2 Pendant la sauvegarde

3.3 Après la sauvegarde

4. Je remonte une sauvegarde

4.1 Je remonte un fichier

4.2 Je remonte une sauvegarde intégrale

5. Un exemple concret 

Présentation

Quel utilisateur d’un ordinateur n’a pas été affecté par la perte de données ? Que ce soit à la suite d’un choc du disque dur, d’un virus énergique ou d’un vol ? Dans tous ces cas, la surprise est totale. Les sauvegardes permettent de se mettre à l’abri de ces déconvenues.

Il n’est pas inutile de commencer par quelques précisions théoriques. Nous verrons ensuite les supports et les opérations de sauvegarde : leur choix est vaste. Puis nous aborderons les questions pratiques : comment faire ses sauvegardes et comment les remonter.

1. Un peu de théorie

1.1 Trois sauvegardes

Lorsqu’un fichier existe sur trois supports distincts, le risque de sa perte est quasiment nul. Donc le système de sauvegarde devra gérer trois supports de sauvegardes simultanées. Mais encore faut-il que l’indépendance et l’autonomie de chacune de ces versions soit telle que, ce qui pourrait causer la destruction physique de l’une d’elle, n’entraîne pas celle des autres : envisager donc des rangements dans des lieux différents pour ces sauvegardes.

1.2 Quand sauvegarder ?

Pour des travaux répétitifs, la périodicité des sauvegardes est un compromis entre

  • d’une part la réalité du temps passé à les faire
  • et d’autre part le risque du temps nécessaire pour reconstituer (si c’est possible) les informations depuis la dernière sauvegarde.

D’un côté, une réalité : on sait combien de temps il faut pour faire une sauvegarde. De l’autre, un risque : perdre des données de valeur ou refaire le travail pour les reconstituer.

Certains événements augmentent le risque de perdre les données : déménagement, absence prolongée, voyage.

Enfin, certaines opérations imposent des sauvegardes : quand on change d’ordinateur, on sauvegarde ses informations pour les charger sur le nouveau.

1.3 Profondeur des sauvegardes

Les sauvegardes s’apprécient en fonction de leur profondeur. Tous ceux qui ont eu à changer d’ordinateur en catastrophe savent par expérience qu’il est très difficile de configurer un nouvel ordinateur à l’identique par rapport à l’ancien, surtout quand celui-ci est inaccessible. Je considère trois niveaux pour apprécier la profondeur des sauvegardes : le système, les applications et les données.

Au niveau système, les sauvegardes permettent difficilement de retrouver l’environnement initial, car bien souvent, le système d’exploitation du nouvel ordinateur est différent.

Au niveau suivant, les applications posent deux problèmes : retrouver la même version du logiciel et les paramétrages personnels.

Concernant le logiciel, les applications achetées dans le commerce sont généralement fournies avec un CD d’installation ; sinon elles sont disponibles sur internet. La réinstallation du logiciel ne pose donc pas de problème.

Les paramétrages sont enregistrés dans un dossier par application, situé soit à la racine du disque (C:), soit dans des dossiers cachés du dossier de l’utilisateur. Il faut donc savoir où ils sont, et savoir y accéder pour les copier.

Ceci dit, il faut se méfier des paramètres utilisés avec une version, devenant incompatibles avec une nouvelle version. La solution, sportive, existe. J’en parle ci-dessous.

Enfin, le dernier niveau est celui des informations. Dans mon optique d’avoir un dossier personnel unique (Documents, par exemple), il suffit d’avoir une copie de ce dossier. Il n’y a donc en général aucun souci pour retrouver l’identique à ce niveau.

2. Les sauvegardes : supports et opérations

Sauvegarde est un mot qui s’emploie indistinctement pour l’opération de sauvegarder ses données et pour le support qui les enregistre. Il faut savoir apprécier, en fonction du contexte, le sens précis du mot.

2.1 Les supports de sauvegarde

Le support d’une sauvegarde peut être :

  • un autre ordinateur utilisé en miroir : toutes les données de l’un sont présentes sur l’autre ;
  • un autre disque, généralement externe ;
  • un DVD ou autre support d’archive externe ;
  • un autre système d’informations, accessible en réseau (serveur de données ou cloud).

Quand on utilise deux ordinateurs (un fixe et un nomade, par exemple), chacun peut être une sauvegarde de l’autre. Sur les trois supports, deux sont donc trouvés. On peut aussi quand on est connecté à un réseau, utiliser un ordinateur du réseau comme sauvegarde. Le serveur de données est une solution analogue. Reste à organiser la synchronisation entre les deux machines.

Un autre disque externe

Solution simple, pratique, peu onéreuse. Le support des sauvegardes est un disque dur externe. Ces disques se branchent sur un port USB ou par wifi ; l’opération de sauvegarde se lance donc facilement.

De plus, leur faible encombrement facilite leur rangement éloigné de l’ordinateur sauvegardé. Les connexions USB 3.0 et USB 3.1 fournissent des vitesse de transfert très appréciables.

Des DVD ou autres supports d’archives

Ces supports (généralement non modifiables) sont préférés aux autres en raison de leur caractère figé : ce qui est sauvegardé n’est pas modifiable.

Ces supports ont des inconvénients : ils sont fragiles (rayures), craignent les variations de température et sont détruits par une exposition malheureuse au soleil. Leur lecteur/enregistreur peut, avec le temps, devenir introuvable. Ce fut le cas pour les disquettes souples en 8 pouces (et oui, ça a existé, avec 80 Ko !), puis les 5,25 pouces rigides (avec 600 Ko puis 1,2 Mo. Nostalgie…). Ils sont limités en capacité (4.7 Go pour un DVD simple face).

La cassette a été longtemps le support idéal des sauvegardes pour son faible coût et sa fiabilité ; elle a été abandonnée comme la disquette, pour les mêmes raisons.

La clé USB peut être aussi un compromis ponctuel acceptable. Sa pérennité est limitée dans le temps (quelques années). Sa fiabilité est parfois aléatoire.

Le cloud

Le support est quelque part sur internet. La conservation des données semble être sans risque. En revanche, l’interception de ces données par un pirate, ou leur détournement par l’hébergeur pour des raisons mercantiles ou politiques, est tout à fait envisageable. L’actualité le confirme, hélas. Si vous disposez d’un espace personnel chez un hébergeur, vous pouvez avoir accès à un cloud privé, plus confidentiel.

2.2 Les différents types d’opérations de sauvegarde

L’opération de sauvegarde est une contrainte. Pour cette raison, on la lance rarement dans l’euphorie. Si tout le monde s’accorde pour dire que cette opération est incontournable pour la sécurité, en revanche, le moment pour la faire n’est jamais le bon. Car l’opération, en fonction de son type, peut être longue et certaines sauvegardes obligent à interrompre le service de l’ordinateur.

Sauvegarde globale ou partielle

Cette opération copie l’intégralité des fichiers (globale) ou seulement quelques dossiers (partielle) sur le support.

Elle ne pose aucun problème pour le système de fichiers (Documents).

En revanche, les paramétrages d’applications se trouvent suivant les applications dans des dossiers spécifiques à la racine du disque (C:) ou dans les dossiers cachés de l’utilisateur. Ceux-ci doivent être affichés avant la sauvegarde (C’est expliqué ici : Paramétrer quelques convenances personnelles – fiche à venir). Et il faut repérer tous ces dossiers épars.

Sauvegarde incrémentale

La sauvegarde différentielle ou incrémentale est une sauvegarde qui compare les fichiers et les dossiers entre les données d’origine et le support de sauvegarde. Seuls les fichiers modifiés sont copiés.

Cette sauvegarde est plus rapide que la sauvegarde globale. Time Machine sur Mac fonctionne sur ce principe.

Sauvegardes historiques

Il s’agit ici d’un raffinement dans les sauvegardes : les données copiées sont conservées en plusieurs versions historiques. Si je fais une sauvegarde historique par mois, je peux conserver trois archives mensuelles : celle du premier, celle du deuxième et celle du troisième mois de chaque trimestre. Le quatrième mois, la sauvegarde remplacera l’archive du premier mois, etc.

C’est facile à mettre en place. Il suffit de définir combien de périodes on veut conserver en historique, et de paramétrer autant de types de sauvegarde.

Ce système permet de retrouver un fichier, écrasé dans une version récente, mais toujours présent dans une version plus ancienne.

Ces archives périodiques peuvent être conservées sur un même support, car c’est l’ensemble qui constitue une des trois versions nécessaires pour une fiabilité presque parfaite.

La synchronisation : une sauvegarde particulière

La synchronisation est l’opération qui met deux supports à l’identique. Le paramétrage permet de résoudre la majeure partie des cas qui peuvent se présenter ; les conflits restants sont résolus à main levée par l’utilisateur. La synchronisation peut être permanente si le deuxième support est connecté en permanence au premier, ou occasionnelle quand les deux supports sont mis en connexion (un portable avec le fixe avant un voyage et au retour). Le premier support peut être déclaré maître : la synchronisation va fonctionner alors pour que le deuxième lui soit identique.

Quand le même fichier existe sur les deux supports, la synchronisation ne garde que le plus récent. L’ancien est remplacé par le récent. La date peut concerner une mise à jour du contenu ou du conteneur (suppression, création).

Cette opération, indépendamment de son résultat, est intéressante car elle est nécessairement programmée. De ce fait, elle peut être prévue en plusieurs modalités qu’on panachera dans le temps. J’apporte des précision supplémentaires ici : serveur de données _ fiche à venir.

2.3 Organisation des sauvegardes

Nous verrons ci-dessous comment faire concrètement les sauvegardes. Ici, je veux parler des outils à utiliser organiser les sauvegardes : le plan de sauvegarde, le journal des sauvegardes, le suivi des versions d’applications.

2.31 Le plan de sauvegarde

Les sauvegardes ne s’improvisent pas. Ceux qui font des sauvegardes de temps en temps se donnent simplement bonne conscience ou se rassurent. Mais leurs sauvegardes sont inutiles. Face à un incident, ils ne sauront pas quel support remonter et ils constateront « mais un peu tard », comme le corbeau de la fable, qu’il leur manque plusieurs fichiers indispensables.

Le plan de sauvegarde précise les supports disponibles et les ordinateurs sources de ses sauvegardes. Pour chaque ordinateur, le plan précise les dossiers à sauvegarder, avec quelle type de sauvegarde globale, partielle), sur quel support et avec quelle périodicité. Exemple :

Supports : DDE 500 (disque dur externe de 500Go), DDE 1T (1 téra) :

Ordinateur : W1 (Windows), L2 (Linux), M3 (Mac) ;

Plan de sauvegarde :

A. Sauvegarde globale W1 le 1er mois de chaque trimestre sur T1 de DDE 1T ; le 2e mois de chaque trimestre sur T2 de DDE 1T ; le 3e mois sur T3 de DDE 1T ;

B. Sauvegarde des paramétrages des applications LibreOffice de W1 chaque trimestre sur T3 de DDE 1T ;

C. Sauvegarde globale et paramétrages de L2 chaque mois sur L2 de DDE 500 ;

D. Sauvegarde globale et paramétrages de M3 chaque mois sur M3 de DDE 500.

T1, T2, T3, L2 et M3 sont des dossiers.

Ce plan de sauvegarde peut évoluer dans le temps, du fait des évolutions (ordinateurs domestiques, matériels de sauvegarde, réseau, serveur de données, etc.).

2.32 Le journal des sauvegardes

Par expérience, je peux dire aujourd’hui qu’un journal des sauvegardes est un outil indispensable.

Comme son nom l’indique, il s’agit d’un journal : il enregistre sous chaque date, les sauvegardes faites le jour indiqué. Je note sur ce même journal les opérations de maintenance et les nouvelles versions des logiciels importants.

Le journal peut être un document texte : en titre de chaque sauvegarde, la date, et dans le texte, le détail des dossiers sauvegardés par ordinateur et les supports utilisés.

Il peut être aussi le tableau d’un classeur. En lignes, les différentes sources de copie (ordinateur et dossiers) ; en colonne, une date titre pour la sauvegarde, et dans chaque cellule le support utilisé (et son dossier éventuellement). J’utilise une feuille par semestre. L’intérêt du tableau est dans sa vue d’ensemble (versions installées des applications, sauvegardes des paramètres, sauvegarde des données).

2.33 Suivi des versions des applications

Pourquoi suivre les versions des applications ?

On distingue mise à jour (corrections minimes) et version (refonte importante de l’application). Les paramètres personnels sont toujours compatibles d’une mise à jour à l’autre. En revanche, au changement de version, il est fréquent que les anciens paramètres soient adaptés, lors de l’installation, pour rester compatibles avec la nouvelle version.

Supposons qu’à l’occasion d’un changement d’ordinateur, je réinstalle une application dans une version nouvelle par rapport à celle utilisée sur l’ancien. Je remonte mes paramètres et là, des anomalies diverses m’indiquent que mes paramètres ne sont pas pris en compte. Mes paramètres de la version précédente ne sont pas reconnus par la nouvelle version. Deux solutions : 1. je ressaisis tous mes paramètres dans la nouvelle version (ma sauvegarde ne m’aura alors servi à rien) ; 2. Je désinstalle la version récente ; je trouve sur internet la version précédente (à condition de savoir laquelle) et je l’installe. Par précaution, je vérifie qu’elle reconnaît bien mes paramètres. J’installe alors la nouvelle version et cette installation va adapter mes paramètres.

Pour une application comme LibreOffice, les paramètres peuvent être très importants (dictionnaire personnel, automatismes, et toutes les personnalisations). On voit dans mon exemple qu’il est important de connaître en permanence, la version et le numéro de mise à jour d’une application, et où sont sauvegardés ses paramètres.

Personnellement, je fais une copie des dossiers de paramétrage dans un sous-dossier de mon arborescence après chaque changement de version. De la sorte, quand mon arborescence sera sauvegardée, mes paramètres le seront aussi sans que je me préoccupe d’aller les chercher. Solution simple et efficace.

3. Je fais concrètement mes sauvegardes

Je consulte au moins une fois par semaine, mon plan de sauvegarde pour savoir si je dois lancer une sauvegarde et laquelle. Je peux aussi, si mon plan de sauvegarde est simple, planifier une sauvegarde à date fixe : tous les premiers lundi du mois, par exemple.

Les sauvegardes sont toujours faites dans le cadre des opérations de maintenance. Je l’explique ici : Maintenir son système – fiche à venir.

3.1 Avant de démarrer une sauvegarde…

3.11 Je prépare et vérifie mes supports

Sur un disque dur dédié, j’efface le contenu du dossier qui va recevoir les dossiers sauvegardés. L’opération peut prendre du temps, mais je peux la lancer à l’avance.

Pour des supports DVD ou autre, je dois éventuellement les formater pour qu’ils soient inscriptibles. J’écris en clair ce que sera leur contenu.

Je vérifie enfin que l’endroit que j’utilise pour ranger ces supports est toujours adéquat. La sécurité physique des supports externes est une composante essentielle de la fiabilité des sauvegardes.

Il me faut aussi vérifier que mes supports ne sont pas périmés.

Je préconise de conserver les CD ou DVD vierges dans leur boîte d’origine en y marquant la date de péremption (indiquée sur l’emballage d’origine) dans le fond pour qu’elle soit bien visible chaque fois que le support est enlevé.

Les supports magnétiques souples (CD, DVD) ne sont plus fiables au bout de dix ans. Si ma sauvegarde doit servir d’archive, un support souple ne restera fiable que quelques années, cinq ans au plus. Il est donc important, sur ce type de sauvegarde, que j’indique la date de péremption en plus de la date de sauvegarde.

D’une façon générale, s’interroger sur la validité d’un support de sauvegarde est impératif. Cette question doit se poser avant toute opération de sauvegarde. Ce doit être un réflexe. À quoi bon, en effet, passer du temps à faire une opération inutile ?

3.12 Je mets à jour le journal des sauvegardes

Avant de lancer la sauvegarde, j’écris dans le journal la date du jour et je précise quel type de sauvegarde ou de maintenance je lance ce jour-là, en faisant référence aux sauvegardes décrites dans le plan de sauvegarde. Je veille à bien fermer ce document avant la sauvegarde. S’il y a des incidents ou des remarques à faire à la suite en fin de sauvegarde, je les noterai après.

3.13 Je ferme les fichiers

En règle générale, quand un fichier est utilisé en modification, un marqueur est créé dans le même dossier, et le fichier est dans un état instable. Il est donc fortement déconseillé de le copier dans cet état, y compris pendant une sauvegarde. On risque de ne pas retrouver le fichier laissé ouvert sur la copie, ou de le retrouver vide. Il importe donc, avant toute sauvegarde, de fermer tous les fichiers. La manière la plus simple est de fermer les applications.

3.14 Je ferme les applications

C’est indispensable non seulement pour sauvegarder les fichiers, mais surtout pour les paramètres. Car une application ouverte laisse des fichiers de paramétrage ouverts qui seraient alors inutilisables en remontée.

3.2 Pendant la sauvegarde

Pendant la sauvegarde (ou pendant les copies des dossiers concernés si je peux suivre le déroulement), je n’utilise pas les applications dont les paramétrages sont sauvegardés, ni des fichiers qui peuvent l’être (voir ci-dessus).

3.3 Après la sauvegarde

S’il y a eu des incidents, je les note sur le journal des sauvegardes.

Je range mes supports en lieu sûr. Dans toutes les configurations de sauvegarde, il existe au moins un support externe, distinct du PC maître. Ce support doit être rangé dans un endroit éloigné du PC, si possible dans une autre pièce pour ne pas affronter les mêmes risques (incendie ou dégâts des eaux), dans un endroit sec, tempéré (à l’abri des variations importantes de température), à l’ombre. Il doit être facilement accessible pour être récupéré en cas d’urgence (incendie).

Dans les déménagements ou les voyages, il peut être nécessaire d’envisager soit un support supplémentaire (comme une clé USB, par exemple) qu’on transportera dans ses bagages de proximité, soit un cloud temporaire.

4. Je remonte une sauvegarde

Si on fait des sauvegardes, c’est pour pouvoir les remonter le jour où on en a besoin. Cela peut se faire de plusieurs manières.

4.1 Je remonte un fichier

Cette opération consiste à copier un fichier de la sauvegarde vers l’ordinateur d’origine, ou sur un autre, quelle que soit la raison (fichier perdu, corrompu, ou à remplacer par une ancienne version). Il s’agit d’un copier/coller classique. Une seule condition : les sauvegardes doivent être accessibles en détail avec l’explorateur du système.

4.2 Je remonte une sauvegarde intégrale

Remonter une sauvegarde intégrale est une opération plus délicate. Car ce n’est pas parce que j’aurai copié des fichiers que je vais pouvoir faire l’opération dans l’autre sens aussi simplement.

Récupérer les  informations dans le système de fichiers ne pose, a priori, aucun souci.

Récupérer des paramétrages est plus délicat : j’en ai parlé plus haut.

5. Un exemple concret

Chez moi, nous utilisons un fixe sous W10, un Mac et un portable sous Linux. Tous les appareils sont reliés par câble Ethernet à la box pour la liaison avec internet. Sur le réseau câblé, j’ai installé un serveur de données Synology.

Le fixe et le portable ont la même arborescence.

Nous partageons une même arborescence des dossiers 4, 5, et 8 (photos) et 9 (Archives). Les dossiers 1, 2 et 3 sont propres à chacun.

Tous les ordinateurs sont synchronisés avec le serveur de données. Nos dossiers existent donc en deux versions à jour en permanence.

Nous faisons souvent des virées de quelques jours pendant lesquelles nous emportons le Mac et le Linux. À la maison, ma femme travaille sur le Mac et moi sur le fixe. En déplacement, je travaille sur le Linux. Avant de partir, je connecte le Linux au réseau et sa synchronisation est automatique à partir du serveur de données. Le fixe et le Linux sont donc en miroir. Au retour, je fais la même opération. Mon fixe récupère ainsi le travail fait en déplacement.

Tous les mois, la nuit, je fais une sauvegarde du serveur de données sur un disque dur externe d’un To. Je fais des sauvegardes périodiques sur 3 mois revolving. Voilà mon troisième support indépendant (et en trois version successives).

Concernant les paramètres LibreOffice qui est utilisé sur tous les ordinateurs, après chaque nouvelle version, je copie les dossiers de paramétrage dans un sous-dossier prévu dans nos dossiers 4 (un sous-dossier par ordinateur). De la sorte, ces paramétrages sont synchronisés sur le serveur de données, puis sauvegardés sur le disque dur externe.

En vingt ans, j’ai changé plusieurs fois d’ordinateur, je n’ai jamais eu un souci de perte de données. À l’installation d’un nouvel ordinateur, il me suffit de le paramétrer avec le serveur de données et d’attendre que les données se synchronisent (une bonne journée, la dernière fois). J’ai eu, à remonter sur 2 mois dans les sauvegardes périodiques une seule fois. J’ai le sentiment d’être blindé avec mes sauvegardes.

Informations complémentaires

Prolongements

Liens

 

Fiches à venir

Paramétrer quelques convenances personnelles ;

Serveur de données ;

Maintenir son système :

Historique

10/03/2017 : création.

 

2 réflexions au sujet de « 3.5 Les sauvegardes »

  1. Bonjour,

    au hasard de mes recherches sur internet lors de divers pb informatiques, je suis tombé à plusieurs reprises sur les « bonnes pratiques… » et je vous félicite pour cette approche méthodique et rigoureuse derrière laquelle on sent la vraie compétence, celle de la pratique s’appuyant sur un raisonnement sans faille !

    merci pour ce travail et son partage !!

Répondre à Daniel DUBOIS Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *