1.223 Linux, distribution Ubuntu

BPMI – 12/01/2018 – 3

1. GNU/Linux

Le nom officiel de Linux est GNU/Linux. Mais l’usage simplifie en Linux. Contrairement aux deux autres systèmes d’exploitation, Windows et MacOs, Linux est né d’un besoin particulier dans un environnement Unix, un système d’exploitation de gros système attaché à un matériel. Le nom vient de son inventeur, Linus Torvalds, un étudiant finlandais fatigué des faibles performance du serveur informatique de son université. Nous sommes en 1991. Il crée alors un noyau spécifique, s’appuyant sur des bibliothèques de fonctionnalités développées par le groupement GNU pour les environnements Unix. D’où le double nom. Un nouveau système d’exploitation, totalement modulaire, est né.

2. Un système d’ingénieurs

Linux porte donc la marque de sa création. Pendant longtemps il est resté un système réservé à une élite : ingénieurs, étudiants, professeurs, techniciens. Sa modularité lui permet de s’adapter à de multiples environnements. Aujourd’hui les 500 plus gros calculateurs du monde tournent sous Linux car le système est spécialement façonné pour eux. Les téléphones portables, les box, les décodeurs de télévision, les serveurs de données domestiques, les nouveau robots personnels tournent sous Linux.

Paradoxalement, cette ouverture à la diversité a retardé le choix de Linux dans l’informatique domestique grand public.

Cependant, c’est un système ouvert, c’est-à-dire que le code est public. Les failles quand elles sont détectées sont corrigées immédiatement par la communauté. Il est donc particulièrement fiable.

3. Les distributions

Depuis quelques années, les choses ont changé. Les communautés qui gèrent le système et sa maintenance ont créé des distributions : comme pour les autres systèmes, Linux peut désormais être installé très simplement sans avoir à taper une ligne de commande.

J’utilise personnellement la distribution Ubuntu et j’affirme que ce système est aussi simple que MacOs qui en est tiré. Le bureau et la gestion des fenêtres sont quasiment identiques.

Les communautés qui gèrent chacune leur distribution fournissent des mises à jour automatiques du noyau et de tous les composants, y compris les applications de base suivies par d’autre communautés comme Document Foundation pour LibreOffice pour la suite bureautique, ou Mozilla pour Firefox et Thunderbird, les logiciels internet. Alors que Windows impose dans ses mises à jour des nouveaux modules souvent inutiles, ici, on ne reçoit que ce que l’on possède déjà.

De plus, quand on veut ajouter une application, elle est proposée dans la communauté qui la fournit avec un installateur automatique. Et cerise sur le gâteau, cette application rejoint la liste des applications pour lesquelles les mises à jour sont proposées automatiquement avec les autres.

Les mises à jour sont peut-être plus fréquentes que sous les autres système, mais elles sont chargées à la demande, au meilleur moment pour l’utilisateur, et elles sont beaucoup plus rapides. Au final, la maintenance logicielle est nettement plus souple et confortable.

4. La compatibilité des applications

Faisant partie des logiciels libres, Linux est en phase avec tous les principaux programmes nécessaires : suite bureautique, logiciels internet, graphisme, etc. Un module, Wine, permet de faire tourner sous Linux 90% des logiciels conçus pour Windows. Le problème, c’est les 10% restants.

Les films, vidéos et audios achetés à la demande sur internet avec des DRM (des droits limitant le téléchargement) posent aussi un problème. Ce marché est verrouillé par Microsoft (Windows Media) et Apple (I-tunes) qui profitent de l’opacité de leurs lecteurs pour rendre les acheteurs captifs. Linux ne permet d’acquérir que des œuvres libres de droits.

5. L’avenir de Linux

Il est possible, la Loi le prévoit, de se faire rembourser une licence Windows préinstallée quand on veut la remplacer par Linux. Concrètement, c’est difficile et pas au prix de vente de la licence seule (50%). Certains constructeurs proposent maintenant des machines avec Linux préinstallé.

Je suis convaincu que l’avenir est aux logiciels libres. Le monopole de Windows fait courir un risque énorme à l’informatique mondiale. Linux fait tourner une grande partie des serveurs d’entreprises et la quasi-totalité des serveurs WEB. C’est déjà bien.

On est là face à un problème plus philosophique ou politique que technique. C’est la base du mouvement du logiciel libre créé par Richard Stallman, l’inventeur aussi du GNU. Nous savons aujourd’hui que l’opacité des systèmes propriétaires est un risque plus grand que leur ouverture. Il y a dix ans, on pensait l’inverse. Le temps fera son œuvre.

 

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