1.15 L’imprimante

BPMI – 12/12/2018 – 3

Plan de la fiche

Préalable: imprimante ou combiné ?

1. Classement par technologie d’impression

1.1 L’imprimante laser

1.2 L’imprimante jet d’encre

2. Classement par type de liaison

2.1 Câble USB

2.2 Imprimante partagée

2.3 Imprimante réseau

2.4 Imprimante wifi

3. Autres caractéristiques

Couleur d’impression

Résolution

Performances

Recto-verso

Densité d’impression

L’autonomie, fonctionnement sans intervention

La notoriété, la marque

L’encombrement

le coût, investissement et utilisation

Présentation

On peut classer les imprimantes de plusieurs façons :

  • par technologie d’impression : laser, jet d’encre, 3D ;
  • par connexion à l’ordinateur ou au réseau ;
  • par d’autres caractéristiques communes à toutes.

Préalable : Imprimante ou combiné ?

L’imprimante imprime des documents à partir d’un ordinateur. Le combiné regroupe d’autres fonctionnalités comme le fax, le scanner ou le copieur (qui fonctionne indépendant de l’ordinateur). Le combiné prend moins de place que les différents matériels qu’il regroupe, et globalement, il est moins cher que la somme de ceux qu’ils remplacent. Côté impression, il n’y a aucune différence avec une imprimante basique. L’encombrement d’un combiné est généralement plus important que celui d’une imprimante. Quand le combiné est mort, il faut le remplacer par un autre combiné ou changer de stratégie.

Tout ce qui suit concernant les imprimantes s’applique aux combinés.

1. Classement par technologie d’impression

1.1 L’imprimante laser

Dans l’impression laser, le papier passe d’abord sur un tambour rotatif ionisé à partir du dessin de la page imprimée. Les parties ionisées retiennent la poussière d’encre qui se déposent sur la feuille en cours d’impression. Le papier passe ensuite à l’intérieur d’un four qui cuit cette encre. Il en sort encore chaud.

Ces imprimantes ont hérité de la technique laser utilisée par les photocopieurs. Trois éléments focalisaient leur entretien : le tambour, la cartouche d’encre (toner) et le four.

Le tambour est fragile ; le moindre contact avec la peau se remarque par des zones blanches ou pâles sur la feuille imprimée. Il dure moins longtemps que le four. La cartouche d’encre fait partie des consommables à renouveler régulièrement en fonction du niveau d’utilisation. Le four reste l’élément le plus fiable sur une longue durée.

Progressivement, avec la généralisation des imprimantes laser domestiques, la cartouche d’encre et le tambour ont été assemblés en un seul dispositif qui a pris le nom de la cartouche : le toner.

Les avantages du laser :

  • l’encre, cuite, résiste mieux au temps, à l’humidité ou au gommage ;
  • l’entretien (changement de toner) est plus simple : une seule cartouche à changer alors que pour une jet d’encre, plusieurs cartouches sont à suivre pour les changer au bon moment ;
  • la durée de conservation des cartouches toner est moins critique que celles des imprimantes à jet d’encre.

Les inconvénients du laser :

  • le prix est légèrement supérieur à celui des jet d’encre, surtout pour la couleur ou pour les combinés.

1.2 L’imprimante jet d’encre

Dans l’imprimante jet d’encre, la feuille passe sous un portique où un chariot coulisse sur toute la largeur du papier. Ce chariot porte des buses (4 ou plus) qui déposent sur la feuille des gouttelettes microscopiques d’encre. En simplifiant, on peut dire que le chariot porte une buse d’encre noire et une buse par couleur de base. Ce qui nécessite, pour des impressions couleurs plusieurs passages pour la même ligne.

Les avantages du jet d’encre :

  • la qualité d’impression (résolution) est plus fine, en général, que pour les imprimantes laser ;
  • l’investissement est légèrement moindre, surtout pour la couleur ;

Les inconvénients du jet d’encre :

  • l’encre doit sécher pour se fixer ; elle est soluble facilement dans l’eau ;
  • en cas d’inactivité prolongée, les buses ont tendance à sécher du fait de la chaleur ambiante ;
  • les buses ne se vident pas toutes à la même vitesse ; il faut donc les changer à la demande, ce qui nécessite un suivi délicat si on ne veut pas les stocker longtemps à l’avance pour qu’elles ne sèchent pas ;
  • la vitesse maximale d’impression ne les destine pas à un usage professionnel intensif.

2. Classement par type de liaison

2.1 Câble USB

La liaison la plus courante entre l’imprimante et l’ordinateur est le protocole USB. Il est possible d’utiliser un câble de 10 m sans problème. La prise mâle du côté de l’imprimante est souvent d’un type carré, alors que l’ordinateur est équipé de sorties USB de type plat. Habituellement, les câbles ne sont pas fournis avec l’imprimante.

Certains constructeurs vantent la vitesse des connexions USB ; sachez, qu’au bout du compte, l’impression est toujours plus lente, et de loin, que la transmission entre l’ordinateur et l’imprimante des informations à imprimer ! Vous pouvez superbement ignorer ce prétendu avantage.

2.2 Imprimante partagée

L’imprimante partagée est une imprimante directement attachée à un ordinateur qui fait partie, avec d’autres ordinateurs, d’un réseau.

Il est possible qu’un ou plusieurs de ces autres ordinateurs déclarent comme imprimante partagée celle qui est attachée au premier.

Cette solution est économique si les besoins d’impression des autres ordinateurs ne sont pas excessifs et si on veut faire l’économie d’une imprimante wifi. Seule contrainte cependant, l’ordinateur auquel est rattachée l’imprimante partagée, doit être en marche pour que les autres voient l’imprimante et l’utilisent.

2.3 Imprimante réseau

Dans les réseaux internes aux entreprises, et même dans les réseaux domestiques, il est possible de connecter une imprimante directement sur le réseau par câble Ethernet ou par wifi. Elle dispose de son adresse réseau comme n’importe quel autre matériel connecté. Comparée à l’imprimante partagée, l’imprimante en réseau est toujours disponible quel que soit l’activité des ordinateurs.

2.4 Imprimante wifi

Parmi les imprimantes réseau, les imprimante connectables en wifi sont particulières car elles s’affranchissent totalement de l’environnement pour fonctionner (à part une prise d’alimentation électrique). On peut donc les poser n’importe où le wifi est accessible. C’est très pratique. Le coût relativement faible du wifi fait de l’imprimante wifi un investissement facilement envisageable.

3. Autres caractéristiques

Voici les principales caractéristiques des imprimantes actuelles, quels que soient leur technologie d’impression ou leur connexion.

Couleur d’impression

L’imprimante peut imprimer en noir et blanc ou en couleur. Dans ces deux grandes catégories, les réglages permettent d’affiner le choix : par exemple, le noir et blanc pourra sortir en contraste pur (noir ou blanc) ou par niveaux de gris (célèbres aujourd’hui dans un autre domaine). Avec le contraste pur, tout ce qui n’est pas blanc est imprimé en noir ; à éviter pour les photos ! En nuances de gris, on obtient un effet confortable facilitant la lecture.

Résolution

Une imprimante se caractérise aussi par la finesse des points d’encre : plus ces points sont petits, plus l’impression est fine (plus un cercle paraîtra effectivement rond) ; on parle de résolution. Ce caractère est comparable à la définition d’un écran (Voir la définition d’un pixel : PRT 2.1 Dictionnaire).

La résolution s’exprime en X x Y DPI, où

  • X est le nombre de points (dot ou pixel) sur l’axe horizontal,
  • Y, sur l’axe vertical,
  • et DPI = Dot per inch (points par pouce) ; exemple : 2400 x 600 DPI.

La norme la plus fréquente est 600×600 DPI. Elle est tout à fait satisfaisante pour les impressions de texte ; mais pour un bon rendu des photos (et des couleurs) il est préférable de prendre plus fin (1200 ou mieux encore 2400). Le prix est assez proportionnel à la résolution.

Il faut distinguer la caractéristique physique et la caractéristique paramétrée. La caractéristique physique, indiquée dans la notice technique est le maximum que l’imprimante peut faire. La caractéristique paramétrée peut être plus faible ; pour les brouillons, ce paramétrage permet de faire des économies d’encre. Par exemple, une imprimante 600×600 DPI pourra être paramétrée en 300 ou même 150. À vérifier avec sa propre imprimante.

Performances

La vitesse d’impression est évaluée en ppm = pages par minutes. On constate deux catégories : domestique ou professionnelle. Le prix est en rapport avec la performance.

Normalement, la densité des pages à imprimer influe sur la vitesse. Les vitesses indiquées correspondent à des pages de textes ordinaires (avec marges normales en haut, en bas et latérales ; pages pleines aux 3/4).

Attention aux imprimantes recto-verso : la vitesse indiquée correspond toujours aux impressions mono-face.

Recto-verso

Je ne connais pas d’imprimante capable d’imprimer les deux faces d’une feuille dans un seul passage. Le recto-verso se fait donc en deux temps : impression d’une face, retour du papier, impression de l’autre face.

Le recto-verso peut être totalement automatique : l’opérateur n’a pas à intervenir pour le retour du papier, l’imprimante s’en charge. Si cette solution est indéniablement plus pratique, elle prend du temps (sans doute légèrement supérieur à l’impression de deux pages successives) et elle nécessite un matériel plus sophistiqué dont le prix s’en ressent.

Le recto-verso peut être semi-automatique (certains constructeurs affirment sans complexe : automatique manuel). Une fois la première face imprimée, le système affiche un message précisant comment prendre la ou les feuilles et les positionner dans le bac d’alimentation pour que l’impression continue sur l’autre face du bon côté.

Densité d’impression

Les imprimantes permettent de choisir un mode d’impression appelé Économode qu’il est conseillé d’utiliser pour les documents peu importants. Dans ce mode, l’encre est économisée, parfois jusqu’à 50 % ; c’est bon pour le portefeuille et pour la planète ! Je le préconise comme réglage par défaut ; il suffit de le supprimer à la demande pour l’impression de documents définitifs.

Comparée à la résolution paramétrée, la densité se remarque à la profondeur du noir ; alors que la résolution se repère (en simplifiant) à la qualité des cercles.

L’autonomie, fonctionnement sans intervention

Ce terme indique la capacité de l’imprimante à fonctionner sans intervention ; elle s’exprime par la capacité des bacs papiers à l’entrée et à la sortie. Cette capacité est liée aux besoins les plus fréquents d’impression.

Les imprimantes domestiques proposent des bacs de 50 feuilles. Les imprimantes professionnelles proposent des bacs de 500 feuilles (capacité d’une ramette), voire beaucoup plus en combinant plusieurs bacs qui sont actionnés successivement quand le précédent est vide. Ces bacs sont empilés les uns sur les autres, constituant une tour sur laquelle est posée l’imprimante.

Un dispositif voisin est l’alimentation par introducteur manuel. Il s’agit d’une rampe, presque verticale, qui permet de placer quelques feuilles pour une introduction automatique sans avoir à sortir la cassette de feuilles vierges. C’est idéal pour pour l’impression d’un document existant ou la deuxième face d’un recto-verso semi-automatique.

La notoriété, la marque

Certains constructeurs sont emblématiques : Brother, Canon, HP, Ricoh ; d’autres le sont moins, ou l’ont été et ne le sont plus : Epson, Oki, Samsung. Je les cite par ordre alphabétique. Personnellement, j’utilise actuellement une laser HP.

J’ai le sentiment, que pour les imprimantes, comme pour les voitures, la notoriété n’est qu’une affaire personnelle. Les normes qualité sont telles que les différences en termes de fiabilité ou de longévité ne sont plus significatives.

L’encombrement

Si vous êtes vraiment à l’étroit, il faut prendre ce critère en compte. Mais prenez-le correctement. Il vous faut évaluer la place occupée par l’imprimante, bacs d’entrée et de sortie déployés. N’oubliez pas, non plus, la place nécessaire pour stocker une cartouche ou un lot de cartouches d’encre en réserve. Ni celle pour stocker les ramettes de papier ! Et ce, dans le respect des contraintes (lumière, chaleur, humidité).

Le coût, investissement et utilisation

Il est préférable d’envisager le coût global, investissement et fonctionnement, car il est plus juste.

Concernant l’investissement, le coût correspond au prix d’achat. Il faut ajouter pour être complet le câble éventuel. Les drivers se trouvent gratuitement sur internet.

Concernant le fonctionnement, il faut évaluer le nombre de pages à imprimer par an, et extrapoler sur 5 ans. Les toners sont vendus pour un nombre de pages imprimées qui en général correspond à la réalité. Si vous avez l’habitude d’imprimer des pages noires de texte, il vous faudra réduire les performances affichées. En revanche si vous avez paramétré l’économode par défaut, vous pouvez gagner facilement 20 % de pages en plus.

Pour comparer, je suggère de ramener ce coût global (investissement et fonctionnement) à la page imprimée (en centimes d’euros avec 2 décimales pour les comparaisons).

Exemple : vous achetez une imprimante laser à 1000 € ; les toners sont vendus 90 € pour 1800 pages. Vous imprimez 3000 pages par an (6 ramettes de 500 feuilles, sans recto-verso). Sur 5 ans, la page imprimée vous revient à (1000 + (3000*5/1800)*90)/(3000*5) = 11,67 centimes (sans le papier).

 

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