BPMI – 12/01/2018 – 3
Plan de la fiche
1. Choisir : démarche classique
Construire une analyse de décision
Le lecteur-enregistreur de DVD – CD
5. Choisir son disque dur externe
Présentation
Choisir son ordinateur ou un matériel annexe relève souvent du casse-tête que l’on résout simplement en faisant confiance au vendeur ou au site. Le discours commercial est considéré comme honnête, d’autant plus qu’il est difficile de le contredire.
1. Choisir : démarche classique
L’acte de choix d’un équipement est complexe. Il met en jeu des représentations conscientes et inconscientes. De ce fait, il n’est que partiellement rationnel. J’ai souvent accompagné des entreprises dans leurs investissements informatiques. Je peux dire sans exagérer que même pour des très gros budgets, les choix étaient rarement rationnels pour plus de 50%.
Pourquoi pas ? Mais à condition de ne pas être dupe, ne pas être dans le déni. L’informatique, comme la voiture pour certains, ou la maison pour d’autres, est porteuse de représentations multiples. L’idéal est de pouvoir faire le tri dans ce qui nous pousse à acheter.
Cette fiche veut vous aider dans votre démarche de choix et de décision.
2. L’analyse de décision
Composantes
Je considère qu’un choix est la résultante de trois composantes:
- des impératifs,
- des critères,
- des représentations.
Les impératifs sont des caractéristiques incontournables. Parmi tous les investissements envisagés, ceux dont les caractéristiques ne correspondent pas aux impératifs sont éliminés d’emblée. Notez que ces caractéristiques peuvent être en positif (les matériels choisis doivent les posséder) ou en négatif (les matériels choisis ne doivent pas les posséder). Mais l’important est de pouvoir exprimer ces impératifs en positif. Exemple : qu’un prix ne doive pas dépasser une certaine somme est une expression négative (ne pas dépasser) ; dire qu’il doit être inférieur à une certaine somme est une expression positive.
Les critères sont des caractéristiques concrètes autres que les impératifs. Les matériels retenus peuvent les posséder totalement ou en partie. On exprime toujours les critères en positif, et les évalue avec une note de 1 à 4 ou plus (en évitant les maxima impairs pour ne pas laisser le choix au milieu). Plus la note est élevée, plus le matériel est conforme à la caractéristique du critère.
Les représentations sont du domaine irrationnel. Par exemple, pour une voiture : la peinture, les gadgets extérieurs. Ces éléments n’apportent rien aux caractéristiques techniques. En revanche, ils sont importants pour le look. Et ils vont jouer dans la décision.
Construire une analyse de décision
Je fais mes analyses de décision avec un tableau.
En colonne, je pose les impératifs, les critères et les représentations. Je les exprime en positif.
En ligne, je pose les éléments parmi lesquels je dois choisir.
Dans les colonnes impératifs, je note oui ou non, selon que l’élément remplit la condition impérative ou non. Ceux qui sont notés non n’ont pas besoin d’être approfondis. Mais il est intéressant qu’ils soient présents dans le tableau au cas où les impératifs évolueraient pendant l’analyse.
Pour les critères, je me donne un intervalle de notes identiques pour tous les critères. J’attribue une note pour chaque élément en regard de chaque critère. La note la plus forte correspond à une qualité parfaite de l’élément en regard du critère ; la note la plus faible, une qualité quasi nulle.
Pour les représentations, j’attribue aussi une note.
Il se peut que les critères, comme les représentations, n’aient pas le même poids dans la décision. Le tableau me permet d’insérer des calculs. Je donne à chaque critère un coefficient, un peu comme les épreuves d’un examen. Et je pose une colonne résultat, qui totalise le produit pour chaque critère de la note par le coefficient. Je fais de même pour les représentations. Une colonne global totalise le résultat des critères et des représentations.
Il suffit de trier le tableau sur cette colonne global ou celles des résultats des critères ou des représentations. L’élément apparaissant en tête est l’élément à choisir.
Prendre sa décision
Vous pouvez faire varier vos notes et vos coefficients. Vous vous rendrez vitre compte que vous aurez toujours deux ou trois éléments sur 7 ou 8 qui seront toujours en tête. Votre travail aura donc été utile.
Pour vous conforter dans votre décision, sachez que votre matériel va vieillir plus vite que vous et qu’il vous faudra le remplacer un jour. Donc votre choix n’est pas éternel et il ne met pas votre existence en péril.
Par ailleurs, vos critères sont le reflet de votre connaissance du marché. Il est fort probable que dans l’année qui vient, il va sortir une nouveauté qui vous aurait bien plu. Si vous en avez vent et si vous tenez à l’attendre, rien ne vous dit qu’elle sera au point dès le début, ni qu’elle mordra sur le marché.
Ces deux remarques vont indiquent que ce n’est jamais le bon moment pour investir dans des domaines qui évoluent techniquement rapidement.
Aide à la décision
Dans les paragraphes suivants, je vais me contenter d’indiquer ce qui pour chaque matériel peut être un impératif ou un critère. Concernant vos représentations, je vous laisse de loin des les inventorier et de les évaluer.
3. Choisir son ordinateur
Usage
- Bureautique (traitement de texte, tableaux), messagerie électronique ou internet ;
- Jeux, vidéos, cinéma ;
Pour la bureautique, retenez des qualités moyennes (puissance du processeur, capacité mémoire, définition et taille de l’écran). Elles seront bien suffisantes.
Pour les jeux, il vous faudra beaucoup de mémoire, un processeur rapide et un bel écran.
Utilisation
- Fixe à la maison;
- En voyage;
Si vous avez une maison de campagne où vous allez souvent sans pouvoir vous passer d’ordinateur, un portable sera nécessaire.
Si vous n’avez pas la place d’installer une tour et un écran à demeure sur une table dans un coin du séjour ou d’une chambre, un portable s’impose.
Sinon, préférez le fixe : moins cher, plus solide.
Le système d’exploitation
Si vous avez les moyens, et si les programmes bizarres ne sont pas votre truc, optez pour un Mac.
Si vous n’êtes pas réfractaire à la technique, sans ambition vis à vis des programmes bizarres, optez pour Linux en distribution Ubuntu (elle est très proche du Mac). Il faut savoir que l’utilitaire Wine fait tourner sous Linux la plupart des programmes bizarres de Windows .
Sinon, Windows est un pis aller, surtout pour les programmes bizarres.
Le disque dur
Le vrai disque dur est de plus en plus rare sur les portables. Il est remplacé par une mémoire rémanente, de moindre capacité. Si vous devez prendre un portable de ce type, le disque dur externe est une solution qui nécessite une connexion USB 3 pour la vitesse.
Sauf cas particulier, sur un fixe, le disque dur proposé fait l’affaire. En bureautique, 500 Go est largement suffisant. Si vous voulez stocker des vidéos, n’hésitez pas à prendre large (2 To).
Le lecteur-enregistreur de DVD ou CD
Standard sur tous les fixes. Externe pour les portables si nécessaire.
L’écran
En fonction de l’usage.
Ne vous laissez pas abuser par les performances si vous n’en avez pas besoin. Une résolution de 1440*990 suffit amplement en bureautique et pour internet.
Les connexions filaires
Pour un fixe : une prise VGA ou HDMI pour l’écran, une prise Ethernet pour se connecter directement à la box, les 3 prises mini-jack pour le micro, hauts-parleurs et entrée ligne, un lecteur pour les cartes SD, et au moins 3 USB, et une USB 3.1
Pour un portable : au moins trois USB. Vérifiez le format: normal, mini ou micro (vous pourrez toujours utiliser des raccords mini-normal ou micro-normal).
Les connexions radio
Le wifi est incontournable. Le bluetooth peut être intéressant (télécommandes).
Le clavier
Sur un fixe, prenez un sans fil. Le dongle qui occupe une prise USB permet souvent d’y associer la souris. Le K270 de Logitech est excellent pour un prix modique : 3 zones (alphabétique, directionnelle, numérique), et une rangée de touches audio-vidéo commandes rapides.
La souris
N’hésitez pas à prendre une souris pour un portable. C’est plus confortable.
Choisissez une souris adaptée à la taille de votre main. C’est très important pour éviter des soucis articulaires. La bonne taille : en ayant le poignet à plat sur le bureau, l’index doit reposer sur le bouton gauche.
Préférez une souris non ambidextre ; les gauchers en trouveront sur internet.
Les marques
Certains distributeurs (LDLC par exemple) proposent leurs propres assemblages. Ils sont aussi fiables que les produits des grandes marques. Car la fiabilité n’est plus l’apanage des marques ou de certains pays. J’ai connu des matériels japonais increvables. Ce temps est révolu, au Japon ou ailleurs. Un ordinateur est fait pour durer 5 ans maximum. Il faut le savoir. Et les marques évoluent vite…
4. Choisir son imprimante
Noir et blanc ou couleurs ?
Ne choisissez couleurs que si vous avez un besoin régulier d’imprimer en couleur, car les cartouches sont plus chères et elles sèchent vite.
Laser ou jet d’encre ? Les jet-d’encre sont un peu moins chères, mais cette différence de prix est largement rattrapée à l’usage. Les lasers sont plus fiables et les impressions plus résistantes. De plus les toners se conservent mieux que les cartouches jet-d’encre.
Si vous devez imprimer moins de 2 ramettes par an (2500 feuilles), je vous conseillerais une jet d’encre à condition toutefois d’imprimer au moins une feuille très régulièrement (tous les 2 ou 3 jours). Si vous devez imprimer plus ou moins souvent, la laser s’impose par économie des consommables.
5. Choisir son disque dur externe
Cet outil est de plus en plus nécessaire.
Choisissez-le en fonction de vos besoins de stockage. 1 To vous donne de la marge en bureautique et quelques dizaines de vidéo (un film pèse environ 10 Go).
Privilégiez la solidité et les gadgets anti-chute : ils pourront sauver votre disque au cas où.
Pensez aussi à la sauvegarde votre disque : l’idéal est de l’acheter en double. Chaque année, alternez l’usage (normal ou sauvegarde).
N’oubliez pas qu’un disque dur devient douteux au bout de 5 ans. La sagesse voudrait qu’il soit changé avant cette échéance.