1.31 Le réseau domestique : Ethernet, box, wifi et 4G

BPMI – 12/01/2018 – 3

Plan de la fiche

1. Ne pas confondre internet, Ethernet, wifi, box et 4G

2. Le réseau domestique avec une box

3. Un cas concret : connecter son imprimante en wifi

4. Le CPL alternative au réseau filaire

5. Sur un smartphone : wifi ou point d’accès mobile ?

6. Quelques comparaisons rapides 

 

1. Ne pas confondre

Internet

Internet est un réseau mondial permettant avec l’application www (World Wide Web, la Toile aux dimensions du monde) d’accéder à des sites d’informations ou de partage, avec la messagerie électronique d’échanger des messages avec pièces jointes, etc.

Ethernet

Protocole de liaison filaire dans des réseaux fixes privés, domestiques ou d’entreprise.

Wifi

Protocole de liaison sans fil dans ces mêmes réseaux privés.

Box

Dispositif électronique programmé utilisé en installation domestique ou professionnelle, remplissant principalement trois fonctions :

  • émetteur-récepteur wifi,
  • routeur entre le terminal d’un fournisseur d’accès à internet (prise téléphonique ADSL ou prise fibre optique) et un réseau privé. Les ordinateurs ou dispositifs reliés par Ethernet ou wifi à la box constitue un réseau dans lequel les utilisateurs connectés ont accès de ce fait à internet,
  • disposant généralement de plusieurs prises réseau, la box fait office de hub, multiprise Ethernet.

La box est un petit ordinateur, fonctionnant généralement sous Linux, et accessible pour son paramétrage, par réseau à partir de n’importe quel ordinateur du réseau.

4G, et bientôt 5G

Il s’agit là, après la 3G et ses différents avatars (H+, Edge) d’un réseau sans fil, permettant l’accès à internet sans passer par les services d’un FAI classique. Quatre opérateurs en France se partagent la couverture du territoire. Pour capter la 4G, il faut disposer d’un smartphone avec un abonnement auprès d’un de ces opérateurs. L’abonnement 4G est généralement une extension de l’abonnement téléphonique.

Certains contrats permettent d’utiliser le smartphone comme un émetteur wifi. Un ordinateur muni du wifi peut donc se connecter n’importe où à internet grâce à ce smartphone. Orange appelle cette fonction Point d’accès mobile.

2. Le réseau domestique avec une box

Le fait pour un particulier de disposer d’une box lui permet d’avoir chez lui un réseau wifi sans aucune autre installation matérielle que le câblage de la box à la prise murale de son FAI. Tous les dispositifs reliés en wifi à la box (ordinateurs, smartphones, tablettes, imprimantes) constituent un réseau. Sous réserve des paramétrages, chacun de ces dispositifs peut reconnaître les autres et partager avec eux des informations.

La box étant munie de plusieurs prises Ethernet, des dispositifs reliés à elle par câble Ethernet peuvent s’ajouter à ce réseau wifi. Le mode de liaison (filaire – Ethernet ou sans fil – wifi)  ne joue pas au niveau du rattachement au réseau. Le mode de liaison est transparent pour l’utilisateur.

Une liaison filaire Ethernet peut être réalisée avec un câble flottant entre la box et l’ordinateur. Elle peut aussi être installée en dur avec des prises murales. Chaque prise murale dans le logement ou les bureaux aboutit à une centrale près de la box. Il suffit de connecter celles que l’on souhaite à la box pour avoir la liaison à l’autre bout où un câble flottant termine la liaison jusqu’à l’ordinateur.

Le hub est une prise multiple pour réseau Ethernet. Il est possible d’en mettre n’importe où dans le réseau. Dans les grandes installations, on parle de racks qui peuvent comprendre des centaines de prises.

3. Un cas concret : connecter son imprimante en wifi

Contexte d’école : je dispose dans mon appartement ou ma maison, d’une box, d’une imprimante connectable en wifi, et de deux ordinateurs. Je veux connecter mon imprimante en wifi parce que, pour des raisons de place, elle ne peut être mise à proximité ni d’un ordinateur ni de l’autre. Elle n’est pas trop utilisée et ce n’est pas un problème de se déplacer pour aller chercher les impressions.

Astuce : je commence par installer l’imprimante en filaire sur chacun des ordinateurs.

Cette opération n’est à faire qu’une fois, à l’installation. Je la répète avec chacun des ordinateurs.

Je connecte l’imprimante à l’ordinateur avec un câble USB et je fais l’installation complète, y compris le driver – c’est l’installation du driver sur l’ordinateur qui est important à ce stade. La documentation du fournisseur me permet d’aller au bout sans difficulté. Il est inutile dans ce premier temps, de paramétrer l’imprimante en détail ; je le ferai plus tard.

Deuxième étape : installation de l’imprimante

Maintenant j’installe l’imprimante dans son endroit dédié, habituel. Je la mets sous tension, et si nécessaire, j’active sa connexion wifi. Le voyant wifi (antenne avec ondes autour) est allumé.

Troisième étape : installation de l’imprimante réseau sur chaque ordinateur

Sur l’ordinateur, je vais maintenant installer une nouvelle imprimante (en plus de la première installée à la première étape).

Je vérifie que le wifi fonctionne sur la box, et que l’imprimante est sous tension avec son voyant wifi allumé.

Dans les options d’installation de l’imprimante, je choisis imprimante réseau.

Normalement je dois voir l’imprimante dans la carte du réseau qui est proposée. Si c’est le cas, je donne un nom pratique à cette imprimante différent de celui de la première. L’idéal est de mettre le mot wifi dans la désignation. Et je la déclare par défaut. Elle me sera proposée à chaque impression (à condition qu’elle soit sous tension et que le réseau wifi fonctionne).

Si je ne la vois pas dans la carte du réseau, les choses sont un peu plus compliquées.

Je dois me connecter à la box. Pour cela, j’ouvre le navigateur internet, et je tape l’adresse 192.168.1.1 (chiffres et points sans espaces). Au bout de quelques secondes, l’écran affiche la carte du réseau : on y voit la box au centre, et rattachée à elle les ordinateurs et l’imprimante. En survolant l’imprimante, un pavé affiche des informations. Je note l’adresse réseau de l’imprimante. Elle doit commencer par « 192.168.1. » suivi d’un nombre de 2 à 255.

Je reviens à l’installation de l’imprimante réseau. Quelque part, l’ordinateur me demande l’adresse de l’imprimante : je saisis l’adresse notée dans la box (les quatre blocs de chiffres et les points). L’imprimante est alors reconnue. Je termine l’installation comme indiqué ci-dessus.

Le fait d’avoir installé le driver à la première étape me permet d’aller plus vite et plus sûrement au bout de l’installation de l’imprimante réseau. De plus je bénéficie de tous les avantages proposés par le constructeur. C’est maintenant que je peux entrer dans le détail des paramétrages. Je note que ces paramétrages peuvent concerner l’imprimante réseau ou ma connexion à elle. En d’autres termes, les paramétrages de l’imprimante seront retrouvés par tous les ordinateurs connectés à elle dans le réseau ; en revanche les paramètres de connexion sont propres à chaque ordinateur.

Quand j’ai terminé l’installation de l’imprimante réseau sur le premier ordinateur, je passe au suivant en répétant les mêmes opérations.

4. Le CPL, alternative au réseau filaire

 Dans un bâtiment, on peut utiliser la technique de courant porteur dite CPL.

Au lieu de tirer un câble Ethernet, on se pique sur le réseau électrique par l’intermédiaire de boîtiers qui font relais, encodant et décodant les signaux Ethernet. Ces signaux sont envoyés sur les fils de courant qui les portent, d’où le nom de courant porteur. Un boîtier présente d’un côté, une prise de courant qui s’enfiche dans une prise murale. De l’autre côté, une prise RJ45 est destinée à recevoir le câble Ethernet. Une paire de boîtiers coûtent environ 100 €. La technique est fiable, éprouvée.

Avantage : il suffit de connecter un boîtier à la box avec un câble Ethernet classique, et de faire pareil côté ordinateur. Il s’agit d’un ordinateur sans wifi ou trop loin de la box pour en profiter. L’ordinateur peut être déplacé : il suffit de déplacer le boîtier CPL avec lui. C’est donc une solution souple et efficace. Avec un troisième boîtier, on peut connecter un autre ordinateur.

Inconvénients : le CPL n’est pas fiable à partir de 4 boîtiers. Les prises de courant sur lesquelles les boîtiers CPL sont branchées doivent être sur la même phase (problème dans les installations triphasées : usines, administrations). Enfin, normalement, dans les immeubles, le compteur individuel fait barrage aux signaux CPL, sauf s’il est vieux. Dans ce cas, les résidents de l’immeuble utilisant le CPL font réseau commun. Ce peut être délicat pour l’intimité des données.

5. Sur un smartphone : wifi ou point d’accès mobile ?

Sur un smartphone (téléphone, tablette) il existe deux réglages bien différents qui montrent pourtant une icône d’activation quasiment identique.

Le wifi permet au smartphone d’être relié à internet par un réseau wifi de proximité. Ce peut être une box dans la maison ou l’appartement, celui du voisin ou n’importe quel hotspot (accès public au wifi). Généralement pour se connecter à internet par ce canal, il faut rentrer la clé de sécurité de la box, imprimé au dos de l’appareil et dans ses documents d’installation. Cette connexion à la priorité sur la connexion 4G. Gros avantage : elle est généralement plus stable que la 4G, et plus performante. De plus, si le volume des données est limité dans l’abonnement à la 4G, cette contrainte est détournée car la connexion wifi ne coûte rien pour le smartphone, ni pour le détenteur de la box.

Le point d’accès mobile est une fonctionnalité de modem wifi. Le smartphone sur lequel est activé cette fonctionnalité se comporte comme une box. Il devient émetteur-récepteur wifi pour tous les appareils autour ne disposant pas d’accès internet avec la 4G, mais disposant d’une connexion en wifi. Par exemple, mon petit ordinateur portable peut se connecter par wifi, mais n’a pas de connexion 4G. Quand je suis à la maison, il bénéficie de la box. Mais en déplacement, j’active sur mon téléphone portable la fonctionnalité point d’accès mobile. Mon téléphone me donne une clé que j’enregistre à la première connexion de mon ordinateur à mon téléphone. Je précise aussi dans les paramètres du téléphone/point d’accès mobile, que seuls les appareils déclarés peuvent utiliser son wifi, et je déclare mon ordinateur.

6. Quelques comparaisons rapides

Une connexion filaire Ethernet permet des débits aujourd’hui de l’ordre de 1000 Go/sec. Ce débit concerne les échanges d’informations entre appareils du réseau domestique ou privé reliés par câble Ethernet. Les appareils doivent être compatibles 1000 Go/sec.

Le débit descendant d’une box Orange ADSL ou VDSL dépend de la distance entre la box et le concentrateur Orange, de 1 à 15 Mbit/s, ce qui correspond à  entre 0,15 Mo/sec et 2 Mo/sec (garanti pour la moitié de ce minimum). Le débit montant (envoi d’un formulaire ou d’un fichier) est inférieur au minimum du débit descendant.

Le débit de la 4G (descendant) maximum théorique est de 20 Mo/sec, voire 10 Mo/sec pour les zones couvertes en petite vitesse. Le débit réel est souvent la moitié de ces chiffres.

Le débit résultant entre un point et un autre est évidemment le débit du tronçon ayant le débit le plus faible.

Une réflexion au sujet de « 1.31 Le réseau domestique : Ethernet, box, wifi et 4G »

  1. Un article très utile pour un béotien qui essaie de comprendre. Juste une définition m’a manqué : FAI. Je suppose qu’il s’agit de la prise d’accès internet posée par l’opérateur. Dans le cas d’une box 4G, il n’y a donc pas de FAI ? Merci beaucoup pour votre aide.

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