2.21 Prendre soin de son système : mises à jour, nettoyages

BPMI – 12/01/2018 – 3

Plan de la fiche

1. Faire les mises à jour du système d’exploitation

1.1 Sous Windows 10

1.2 Sous MacOs

1.3 Sous Linux/Ubuntu

1.4 Désinstaller une mise à jour

2. Nettoyer son système régulièrement

2.1 Désinstaller les programmes inutiles

2.2 Nettoyer les registres

2.3 Supprimer les dossiers et fichiers temporaires

2.4 Défragmenter le disque

2.5 Précisions

3. Restaurer son système

3.1 À partir d’un point de restauration

3.2 Restauration complète

3.3 Image système

Présentation

Pour ma voiture, je tiens un carnet d’entretien. Non seulement pour garantir mon respect des obligations de révisions, mais aussi pour noter mes changements de pneus, les pannes et leurs solutions, etc.

Pour mon ordinateur, et plus généralement, mon système informatique (box, réseau, imprimante, mémoires externes), je note tout ce qui peut être intéressant de consulter par la suite. Ce chapitre s’intéresse au système d’exploitation, et plus généralement à l’ensemble des logiciels qui contribuent, avec lui, au fonctionnement de l’ordinateur. Deux opérations essentielles à la pérennité du système vont nous retenir : les mises à jour du système d’exploitation, et l’entretien de l’espace logiciel du disque.

L’objectif de tout utilisateur d’un ordinateur est de maintenir cet outil dans le meilleur état de marche. C’est une attitude volontariste. Il n’est pas possible de laisser faire. Un système d’exploitation et ses logiciels associés forment un ensemble solidaire, complexe, dont chacun élément évolue à sa manière. Laissé à lui-même, ce système dégénère et finit par se détruire lui-même. Il importe donc de le nettoyer régulièrement.

Enfin, la maintenance du système nécessite parfois de restaurer ce système. Comme un nouveau départ.

1. Faire les mises à jour du système d’exploitation

Les systèmes d’exploitation sont construits de telle sorte qu’ils puissent évoluer. Et ils évoluent tous en permanence. Ces évolutions corrigent des anomalies de fonctionnement ; c’est donc bien pratique. Mais surtout, ces évolutions corrigent des failles de sécurité. Sur ce plan, les mises à jour sont donc impératives.

Pendant longtemps, Windows a utilisé pour ses mises à jour une usine à gaz appelée Windows update. Avec Windows 10, les mises à jour se sont simplifiées, et ce n’est pas un mal.

1.1 Sous Windows 10

Désormais, Microsoft fait les mises à jour sans rien demander à personne. C’est pénalisant quand on est pressé pour démarrer ou arrêter, ou quand on est en phase de téléchargements importants. Il est possible de limiter la bande passante du téléchargement (par défaut à 50%) et les périodes horaires pendant lesquelles le redémarrage peut être proposé. 

▲ W10 ; ▼ Paramètres <[] ;

Rechercher un paramètre : Windows update ;

Paramètres de Windows update ;

Paramètres de mise à jour ‡ ▼ Options avancées <[] ;

Optimisation de livraison <[] (Optimisation de livraison);

Options avancées <[] (Options avancées);

Paramètres de téléchargement

Définir la limite de bande passante

Je mets le curseur sur entre 20 et 25% (mes autres téléchargements ne seront que légèrement impactés par le téléchargement des mises à jour inopiné) ;

(Je reviens en ▼ sur la flèche en haut à gauche de la fenêtre jusqu’à la fenêtre Windows update) ;

Paramètres de mise à jour

Modifier les heures d’activité <[] ;

Je saisis les heures entre lesquelles je refuse que mon ordinateur redémarre automatiquement. Je serai alors avisé qu’un redémarrage est nécessaire et je pourrai l’accepter quand cela me sera possible.

(Pour information, la fenêtre de dialogue m’invitant à redémarrer l’ordinateur est celle qui s’ouvre avec ▼ Options de redémarrage).

Contrairement à Linux/Ubuntu, ces mises à jour ne concernent que le système d’exploitation (et éventuellement, les applications Microsoft). Les applications doivent être mises à jour spécifiquement. L’anti-virus Avast! dans sa version gratuite propose un module Software updater qui gère les mises à jour de la plupart des applications installées.

1.2 sous MacOs

 

1.3 sous Linux/Ubuntu

Linux/Ubuntu dispose d’une application Gestionnaire de mises à jour qui peut être lancée à volonté et programmée pour se lancer automatiquement suivant le délai voulu.

Dans un premier temps, le gestionnaire recherche si des mises à jour sont disponibles. Cette recherche se fait sur les éléments du système d’exploitation utilisés par le système en place (Pour installer de nouveaux éléments, il existe une autre application). La recherche se fait aussi sur les applications dont les mises à jour sont gérées par la distribution Ubuntu, en particulier les produits ouverts de Filezilla (Firefox, Thunderbird, Filezilla) et bien d’autres encore.

Si des mises à jour sont disponibles, elles sont affichées pour information. Je peux lancer la mise à jour quand je veux, immédiatement ou plus tard en relançant l’application. Un bouton me permet aussi de modifier le paramétrage des mises à jour.

Les mises à jour sont particulièrement rapides. Le mot de passe de l’administrateur peut être demandé suivant les modules concernés.

En fin de mise à jour, s’il faut redémarrer l’ordinateur, il m’est proposé de le faire immédiatement ou plus tard. L’arrêt et le redémarrage après mise à jour, contrairement à Windows, est aussi rapide qu’à l’ordinaire.

C’est la modularité du système Linux, associée à la convivialité de la distribution Ubuntu qui donne tous ces avantages aux mises à jour.

1.4 Désinstaller une mise à jour

Microsoft profite des mises à jour pour installer des améliorations qui ne sont pas toujours appréciables. Par exemple, lors des dernières mises à jour de Windows 7, un patch (bout de programme) affichait une icône W10 dans la barre des tâches. Un clic sur cette icône lançait le remplacement de Windows 7 par Windows 10. Les forums indiquent comment supprimer une mise à jour, et ça marche.

2. Nettoyer son système régulièrement

J’aborde ici des opérations fortement recommandées, en particulier quand le système semble être plus lent, ou quand des anomalies fuyantes apparaissent sans raison.

Ces préconisations ne concernent que Windows.

Si vous avez procédé à l’installation de programmes pour voir ce qu’ils faisaient, et que vous ne souhaitiez pas les conserver, il vaut mieux les désinstaller. Les registres (une table complexe de références utilisée par Windows) peuvent être la source de lenteurs ; il faut alors les nettoyer. Le système utilise des dossiers et des fichiers temporaires qui ne sont pas toujours éliminés ; il faut le faire. Enfin, la création et la suppression des fichiers peut transformer, à la longue, un disque dur en fromage de gruyère ; supprimer tous ces trous et tous les découpages qui en résultent peut redonner au système une nouvelle vigueur. Voyons ces opérations en détail.

2.1 Désinstaller les programmes inutiles

Sous Windows 7 :

Dans le panneau de configuration général, Programmes et fonctionnalités est un utilitaire qui liste toutes les applications du système et permet de les supprimer.

ATTENTION ! Ce panneau est particulièrement dangereux : il suffit de cliquer sur une ligne pour que le programme correspondant soit immédiatement supprimé sans demande de confirmation !

(Certains programmes demandent confirmation, mais pas tous).

Vous avez donc intérêt à bien connaître le programme que vous voulez supprimer, et dans le doute, abstenez-vous !

Sous Windows 10 :

C’est devenu moins risqué. À partir de la fenêtre Paramètres, Applications : Applications et fonctionnalités, ‡ Applications et fonctionnalités ‡ : ce pavé affiche la liste des application installées. En cliquant sur une, un bouton Désinstaller ► permet de la supprimer.

2.2 Nettoyer les registres

À la suite de téléchargement de petits programmes pas toujours bien au point, le système peut être encombré de débris qu’il faut éliminer. Ccleaner est un utilitaire bien pratique. Il en existe d’autres, analogues.

Avec cet utilitaire, le nettoyage des registres est automatique. Il suffit de lancer le programme, de choisir d’intervenir sur les registres (Dans la colonne de gauche : ▼ Registres), de faire une analyse (ce qui peut prendre un petit moment, surtout la première fois), et de demander la correction de toutes les anomalies trouvées. Le programme demande si on veut faire un point de restauration. Vous confirmez en précisant mettre le fichier correspondant où il est proposé (à la racine du disque C:). Il n’est pas superflu de faire deux fois l’opération d’analyse et de réparation, certains registres inutiles n’étant détectés qu’après les suppressions du premier passage. Je conseille de redémarrer l’ordinateur après cette opération.

2.3 Supprimer les fichiers et dossiers temporaires

Ccleaner permet de faire cette opération facilement et automatiquement. Les dossiers et fichiers à supprimer sont proposés par défaut. Ne pas hésiter, sauf cas très particulier, à accepter la sélection. Dans la colonne de gauche : ▼ le nettoyeur puis ◄ Analyser ► et ensuite ◄ Nettoyer ►.

2.4 Défragmenter le disque

Cette opération peut être programmée. Mais il suffit de la faire une fois par trimestre ou semestre. La programmation ne se justifie donc pas.

Sous Windows 7 :

Dans la barre des tâches : ▼ ♥ Windows[Démarrer] ♥ ;
♪ Rechercher tous les programmes et fichiers : defrag ;
(normalement le premier programme affiché est le bon : Défragmenteur de disque) ▼ Défragmenteur de disque <[Défragmenteur de disque] ;
État actuel ‡ ;
Sélectionner un disque à défragmenter : ▼ au moins le disque C: ;
▼ ◄ Défragmenter le disque ►.

Sous Windows 10 :

▲ W10 ; ▼ Rechercher;

Taper ici… : Défrag ; ▼ Défragmenter et optimiser les lecteurs <[Optimiser les lecteurs] ;

▼ au moins sur le disque C: ;

▼ ◄ Optimiser ►.

La défragmentation se fera si elle est nécessaire ; il est donc inutile d’analyser le disque avant. Pendant la défragmentation, vous pouvez continuer d’utiliser votre ordinateur. Mais votre travail risque d’être légèrement ralenti. Il n’est pas nécessaire de redémarrer l’ordinateur ensuite.

La défragmentation se fait en plusieurs passes , d’un nombre variable (parfois 10). La progression dans chaque passe est affichée. Attention, il n’est pas rare qu’une défragmentation prenne plusieurs heures ; tout est normal !

Pourquoi défragmenter ? D’où vient la fragmentation ? C’est très simple. Quand un programme d’installation d’un logiciel pose un logiciel sur le disque dur ou quand une application écrit un gros fichier, le début du fichier est écrit à la première place disponible. Si cette place n’est pas suffisante, quand elle est pleine, un marqueur indique où la suite est enregistrée sur le disque dur. Le fichier est alors fragmenté. Et un fichier peut être fragmenté de nombreuses fois. Quand ce fichier va être lu, sa lecture sera plus longue car le système devra aller le chercher dans plusieurs emplacements. C’est critique pour des programmes utilisés fréquemment. Plus le système fonctionne, plus le disque dur ressemble à un Gruyère, et plus la fragmentation est fréquente. Au point que le système peut être très ralenti.

La défragmentation regroupe chaque fichier fragmenté en un fichier d’un seul fragment ; le programme qui fait se travail, lit un fichier complet, le réécrit plus loin sur le disque en regroupant le maximum de fragments, puis l’efface de son emplacement d’origine, laissant une place disponible qui grandit progressivement ; quand la place est disponible pour un fichier complet, il le réécrit à cette place. C’est pourquoi l’opération peut durer très longtemps. Mais elle peut être interrompue quand on veut : ce qui est fait, est fait. La prochaine défragmentation repartira là où la précédente s’était arrêtée.

2.5 Précisions

Il est préférable de faire ces opérations de nettoyage dans l’ordre où elles sont présentées ici. C’est un ordre logique.

Prévoyez une intervention de nettoyage au moins une fois par mois, même si vous ne faites pas toutes les opérations indiquées ici à chaque fois. N’hésitez pas, à cette occasion, à nettoyer votre bureau (en supprimant les raccourcis devenus inutiles) et la racine de votre disque (C:) qui reçoit parfois des fichiers indésirables que Ccleaner ne peut pas détecter automatiquement.

3. Restaurer son système

Restaurer son système consiste à remettre le système d’exploitation et ses paramétrages de base (grâce aux registres dont on a parlé, entre autres), dans un état antérieur à une opération de mise à jour qui a mal tourné. Au moins, le système retrouve un état de marche normal. En revanche, les modifications qu’on attendait de la mise à jour ne seront pas au rendez-vous.

3.1 À partir d’un point de restauration

Quand, après une mise à jour ou le nettoyage des registres, le système manifeste des symptômes curieux, et si le dernier point de restauration n’est pas trop ancien, je vous conseille de restaurer votre système à partir de ce point de restauration. Commencez par fermer toutes les applications.

Sous Windows 7 :

Dans le panneau de configuration, lancer Récupération. Puis suivez les instructions. Les différents points de restauration enregistrés sont indiqués, le plus récent en tête. Le titre de la fenêtre précise bien ‘Restaurer l’ordinateur à [sic] l’état dans lequel il se trouvait avant l’événement sélectionné’. La restauration, après confirmation, est automatique. Redémarrez votre ordinateur ensuite.

Sous Windows 10 :

Dans la fenêtre Paramètres, rechercher Récupération. Lisez attentivement les propositions.

3.2 Restauration complète

Vous pouvez aussi, par exemple après une infestation sévère par un virus, restaurer tout votre système. Mais là, vous abordez un chantier particulièrement complexe. Si vous êtes un peu versé dans l’informatique, allez-y, sinon, je vous conseille de confier cette opération à un professionnel. Les quelques euros qu’il vous réclamera en échange ne seront rien en regard de votre tranquillité et du résultat. Donnez-lui seulement le maximum d’éléments (journal d’exploitation et sauvegardes).

Pour vous permettre de prendre la bonne décision, voici quelques précisions :

La restauration complète est nécessaire quand l’ordinateur ne démarre plus.
Une restauration, pour faire simple, remet l’ordinateur dans l’état où il était en sortant d’usine. Tout ce que vous y aurez mis depuis, sera perdu. En général, cette configuration usine est disponible dans une partition du disque dur, souvent (D:) ; elle ne pose aucun problème pour être remise en place. Jusque là, c’est simple !
Ensuite, il faut remettre les logiciels que vous aviez installés. Cela signifie que vous avez des supports d’installation, ou pour les logiciels téléchargés, que vous en avez la liste avec leur site de téléchargement.
Vous avez dans vos sauvegardes, les paramétrages de ces logiciels, correspondants aux dernières versions ; sinon, ou si vous ne pouvez pas récupérer ces paramétrages, il vous faudra les refaire manuellement.
Enfin, il vous faudra réinstaller vos informations à partir de la dernière sauvegarde ; cela peut être long. Le travail fait depuis cette sauvegarde devra être refait.
Mais au moins, vous aurez sauvé votre disque dur…

3.3 Image système

Pour les maniaques de la sécurité, il est possible de réaliser une image système. Dans le panneau de configuration, il faut lancer Sauvegarder et restaurer, et dans la fenêtre correspondante, demander Créer une image système.

L’image système est une copie de votre disque qui peut être reprise sur un autre disque. On parle d’image système parce cette copie comprend les éléments nécessaires au démarrage du système. L’idéal est de créer une image système après une installation importante de logiciels.

L’image système comprend les paramétrages du système, les applications et les données. Rien n’empêche qu’après la reprise d’une image système, on reprenne des sauvegardes pour récupérer des informations plus récentes.

Attention aux volumes : un DVD enregistre, en gros, 4.7 Go. Si votre disque est occupé par 40 Go, il vous faudra 10 DVD ! Écrire tout ça prend du temps, le relire aussi… Un disque dur externe sera plus rapide et sans doute plus fiable.

 

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